Suite aux révélations du lanceur d'alerte Harry Markopolos, l'action de General Electric a chuté le jeudi 15 août. Le groupe dément les informations du rapport.

Le lanceur d’alerte Harry Markopolos, qui avait déjà dénoncé l’affaire Madoff, s’attaque à Général Electric (GE). Il a publié un rapport de plus de 170 pages révélant que les comptes de l’entreprise étaient dans une situation bien plus mauvaise que celle annoncée. Les actions du groupe ont largement chuté jeudi 15 août. A la fin de la journée l’action avait une valeur de 8,1 dollars (7,3 euros), en baisse de plus de 11 % au cours de la journée.
Selon le dénonciateur, cette fraude serait "plus grosse qu’Enron et WorldCom réunis" et atteindrait les 38 milliards de dollars (34,28 milliards d’euros). "En fait, la fraude comptable de 38 milliards de dollars de GE représente plus de 40% de la capitalisation boursière de GE", écrit-il dans son rapport. Harry Markopolos détaille : "pour prouver la fraude de GE, nous avons identifié les huit contrats d’assurance longue durée les plus importants représentant 95% ou plus du risque auquel est exposé GE. Soit ces 8 compagnies d’assurance ont déposé de faux états financiers statutaires auprès de leurs régulateurs, soit les états financiers de GE sont faux". Il précise que le groupe aurait besoin de 18,5 milliards de dollars de flux de trésorerie pour faire face aux difficultés de son unité d’assurance.
GE réagit
Selon le Wall Street Journal, "M. Markopolos a déclaré que ses collègues et lui travaillaient avec un fonds de pension non divulgué, qui parie que le cours de l'action de GE va baisser".
Les dirigeants de GE ont rapidement réagi en précisant que les déclarations de Harry Markopolos sont fausses. "Le rapport de monsieur Markopolos contient de fausses annonces factuelles, et ces éléments auraient pu être corrigés s’il les avait faits vérifier auprès de GE avant la publication du rapport. Le fait qu’il ait écrit 170 pages d’un rapport sans jamais en parler aux dirigeants de la compagnie prouve qu’il n’est pas intéressé dans la pure analyse financière mais seulement dans la volatilité des actions de GE, afin que lui et son partenaire de couverture non divulgué puissent en tirer profit", publie Henry Lawrence Culp Jr, pdg de GE.