La Haute autorité de santé plaide pour ces tests permettant un intervalle plus long entre les dépistages.
La Haute autorité de santé (HAS) a actualisé ses recommandations sur le dépistage du cancer du col de l'utérus cet été. Les précédentes recommandations datent de 2010 et le taux de dépistage, d'environ 60 %, est considéré comme insuffisant.
Un test HPV sous forme de kit
L'infection au papillomavirus humain (HPV) est souvent bénigne mais peut dégénérer en cancer s'il s'agit d'une forme du virus « à haut risque ». En France, plus de 3 000 nouveaux cas apparaissent chaque année et la maladie cause un millier de décès par an.
Dans ses nouvelles recommandations, la Haute autorité de santé (HAS) préconise le recours à des tests moléculaires, tout au moins pour les femmes de plus de 30 ans qui ne se font pas dépister régulièrement.
Plus précis que le test cytologique (qui étudie la forme des cellules), il est également réalisé à partir d'un frottis, mais le test HPV peut se présenter sous forme de kit permettant un prélèvement par la femme elle-même. Reste à savoir si ces tests à auto prélèvements, déjà déployés aux États-Unis, seront bien acceptés.
Intégralement pris en charge par la Sécurité sociale
Autre avantage des tests HPV sur l'examen classique, ils permettent d'allonger l'intervalle entre deux dépistages, passant alors de trois à cinq ans.
La HAS a bien entendu recommandé que l'acte de dépistage soit intégralement pris en charge par l'Assurance maladie, pour les femmes de plus de 30 ans. Ce qui pourrait intervenir avant la fin de l'année.
Enfin, en août, des chercheurs de l'institut Pasteur ont publié dans le Journal of Molecular Diagnostics, les résultats d'une version améliorée de ces tests moléculaires, permettant non seulement d'identifier le type de virus HPV mais également les marqueurs précancéreux. Un argument de plus pour leur usage.