
La cour d'appel de Paris a annulé les poursuites pour "complicité de crimes contre l'humanité" contre le groupe Lafarge, a appris franceinfo de source judiciaire jeudi 7 novembre. En revanche, le cimentier français reste mis en examen pour "violation de l'embargo", "mise en danger de la vie de ces salariés", "financement du terrorisme", précise cette source. Huit cadres et dirigeants du groupe sont poursuivis dans ce dossier dont l'ex-PDG du groupe, Bruno Lafont.
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Pour maintenir coûte que coûte en activité son usine dans le nord de la Syrie, Lafarge est soupçonné d’avoir financé jusqu'en 2014 plusieurs organisations terroristes en Syrie, dont Daech.
Le cimentier est non seulement poursuivi pour sa violation de l’embargo imposé par l'Union européenne en 2011 à l'encontre de la Syrie, mais aussi pour avoir sciemment mis en danger une partie des salariés locaux de son usine de Jallabiya dans le nord de la Syrie alors que des organisations islamistes armées menaçaient le site.
Le cimentier Lafarge est aussi soupçonné d'avoir versé via sa filiale syrienne des sommes très importantes (plus de 13 millions d'euros) à ces mêmes groupes armés dont l'Etat islamique et le Front al-Nusra, un groupe affilié à Al-Qaeda. Ces versements réguliers en vigueur depuis 2012 étaient censés assurer la protection de l'usine et de son activité pendant la guerre en Syrie.
Les juges enquêtent également sur la possibilité que Lafarge ait vendu plusieurs dizaines de millers de tonnes de ciment à Daech. Le groupe est mis en cause pour financement d'une entreprise terroriste.
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