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Des milliers de scientifiques unissent leurs voix pour appeler à l'urgence climatique


Des bateaux sont malmenés par d'importantes vagues dans une marina.

Une lettre ouverte signée par des milliers de scientifiques du monde entier est peut-être la démonstration la plus claire de leur accord quasi unanime sur la crise climatique.
Publiée mardi dans la revue Bioscience, la lettre comprend 11 258 signatures de 153 pays, dont 409 du Canada.
Nous déclarons [...] clairement et sans équivoque que la planète Terre est confrontée à une urgence climatique.
La déclaration liminaire de la lettre signée par 11 258 scientifiques
C'est un autre exemple de la volonté croissante des scientifiques de quitter leurs laboratoires pour tenter de persuader le public de prendre au sérieux ce que la recherche leur dit.
Les [chercheurs] universitaires s'impliquent davantage dans l'activisme visible: assister à des rassemblements, manifester pacifiquement, a souligné Lonnie Aarssen, un biologiste de longue date à l'Université Queen's de Kingston, en Ontario, et signataire de la lettre. Ça a certainement pris plus d'ampleur, surtout dans la dernière année.
Les scientifiques en début de carrière ont le même sentiment, a déclaré Alina Fisher, signataire et doctorante de l'Université de Victoria.
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Les gens comprennent [les changements climatiques], mais ils ne voient pas en quoi cela les affecte. Il est important pour nous, scientifiques, de combler ce fossé.
Alina Fisher, signataire et doctorante de l'Université de Victoria
Le sol fendu par la sécheresse.
Des habitants du Cap marchent dans un réservoir d'eau complètement asséché.
PHOTO : REUTERS / MIKE HUTCHINGS
La lettre est franche sur les conséquences.
La crise climatique est étroitement liée à la consommation excessive issue d'un mode de vie riche, indique le rapport. Nous devons changer notre façon de vivre.
Les sources d'énergie doivent aller au-delà du carbone. L'alimentation doit inclure moins de viande.
L'extraction excessive de matériaux et la surexploitation des écosystèmes, entraînées par la croissance économique, doivent être rapidement réduites [...] Nous devons protéger et restaurer les écosystèmes de la Terre.
Extrait de la lettre publiée par le collectif de scientifiques
La lettre comprend 29 graphiques simples illustrant tout, de la concentration atmosphérique de gaz à effet de serre aux données sur le bétail en passant par les phénomènes météorologiques extrêmes et les pertes dues aux incendies de forêt. Tout vient appuyer les demandes de la lettre.
Bill Ripple, un écologiste de l'Université d'État de l'Oregon, qui est à l'origine de la lettre avec l'Alliance of World Scientists, ne s'excuse pas pour son ton sans compromis.
Je suis prêt à prendre le risque de parler des implications de la science que nous observons et de la manière dont cela pourrait affecter les citoyens de la Terre, a-t-il déclaré.
Je pense que nous avons cette obligation. Je pense que c'est une tendance majeure.
Samantha Andrews, doctorante en biologie marine à l'Université Memorial de Terre-Neuve, admet qu'il est difficile de briser la vieille image du scientifique qui ne fait que fournir des données de manière neutre, et silencieuse.
La science dans une tour d'ivoire ne sert à rien, a-t-elle avancé. Et si vous devez vous occuper de choses importantes, alors nous devons parler et ne pas avoir peur.
Je ne sais pas comment il est possible d'être neutre à propos d'une chose pareille.
Samantha Andrews, doctorante en biologie marine à l'Université Memorial de Terre-Neuve
Des jeunes en Indonésie se rendent à pied à l'école malgré un smog épais.
Des jeunes en Indonésie se rendent à pied à l'école malgré un smog épais.
PHOTO : REUTERS / ANTARA FOTO/WAHDI SETIAWAN
Elle souligne que la plupart des sciences sont financées par des fonds publics et que les gens ont parfaitement le droit de savoir ce que leur argent a révélé.
Des dizaines de scientifiques canadiens ont déjà apposé leur nom sur au moins six lettres ouvertes liées au changement climatique depuis 2015. Ils ont appelé à un moratoire sur les nouvelles mines de sables bitumineux, à des modifications de la Loi sur les pêches, à la fin du développement du gaz naturel, entre autres.
Il faudra s'y habituer, a noté Egor Katkov, étudiant au doctorat en écologie des eaux douces à l'Université McGill, à Montréal.
Dans des circonstances normales, les scientifiques s'attendent à ce que des politiciens ou des employés du gouvernement les consultent si le besoin se fait sentir, a-t-il indiqué dans un courriel. Il est clair que cela ne se produit pas et qu'une intervention [...] est nécessaire.
Il est essentiel de parler de l'urgence des écosystèmes dans le monde.
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